Autant vous dire que j’avais largement retrouvé mon poids de forme…
Les premiers jours, tu te jettes sur les laitages. Enfin, dans un ordre bien précis. D’abord, les aromatisés, puis les natures. Après, vient le tour du fromage. Puis le jambon (le cru, puis le cuit), le thon, et finalement tout le salé que tu trouves à peu près à ton goût. Rapidement, la motivation baisse, mais la faim te pousse à poursuivre méthodiquement cette descente aux enfers gastronomique, qui te rappelle non sans émotion tes jeunes années estudiantines. À l’approche de la troisième semaine, tu dois te rendre à l’évidence : le réfrigérateur est bien vide. Ou plutôt, les légumes qui y traînent depuis quatorze jours ont pris une couleur dont tu tireras un riche enseignement. Définitivement, le vidage de réfrigérateur par ordre décroissant de goût ne fonctionne que si l’on a pris soin au préalable de sélectionner méticuleusement les aliments. Ce qui devrait exclure le poireau, d’emblée…
Donc, après avoir constaté que ledit poireau, flétri et cru, a le double inconvénient d’être peu comestible tout en laissant une haleine douteuse, tu te résignes à remettre les pieds dans une grande surface, où tu auras l’infinie sagesse de te rabattre sur des valeurs sûres. Après d’interminables années d’absences, les pizzas surgelées font leur grand retour à la maison…
Et ce faisant, un rapide calcul s’impose : l’arrivée des filles étant prévue pour fin avril, le temps va être long, très long…
Là dessus, à un moment, il y a eu la fameuse agrégation. Je ne sais plus qui a trouvé un jour cette jolie formule qui résumera assez bien la situation : “Obviously, a major malfunction.”. Là, moins d’un mois après avoir réussi à terminer le sujet de 2005, en moins d’une semaine sur une copie de 52 pages sans une erreur à la clé, le jour de l’épreuve, plus rien. Problème de lenteur et de stratégie le premier jour, de motivation le second, et probablement le droit de revenir tenter ma chance dans un an…