Je ne comprends décidemment rien aux êtres humains…
Le premier message, hier, 11h30.
Je ne me rappelle pas de vous et vos potes étaient des abrutis. En vrai, même si ça fait mal, je veux bien admettre que le point de vue et le temps font qu’on ne garde pas tous les mêmes souvenirs d’une même époque alors qu’on y a vécu les mêmes choses. Mais un tel décalage, une telle asymétrie dans le vécu m’a anéanti. Je viens de passer 24 heures à me demander comment on fait pour oublier ou réécrire ses souvenirs, puisqu’il semblerait que j’ai passé ma vie à faire tourner en boucle des souvenirs totalement erronés, presque inventés. La suite du message me surprend moins, elle est cohérente avec le début. Elle a sorti les piques, et c’est un non à tout. Un non courtois, mais ferme. Un stop…
Le deuxième message, aujourd’hui, 16h30.
Derrière les anecdotes qu’elle évoque, il y a quand même l’idée que ce ne sont pas quelques souvenirs qui sont revenus, mais qu’elle se rappelle bien de l’essentiel. Mais ce qui me surprend le plus, c’est le changement de ton entre hier et aujourd’hui. Je veux bien admettre que mon message de cette nuit était propre – j’ai pris 5 heures pour rédiger une trentaine de lignes, ça pouvait l’être – , mais c’est dément. Et du coup, je ne sais plus quoi faire…
Et surtout, même si le message est succinct, derrière le ton, derrière la façon dont elle raconte son vécu pictave, derrière ce qu’elle en retient, derrière la syntaxe erratique, je retrouve tous les marqueurs de la série d’échanges que j’eus avec un mail anonyme en 2009, se prétendant être Aurélie mais dont je doutais de la véracité. C’est troublant, c’est réellement troublant…
Mais les plus callés d’entre vous auront compris le réel message derrière ce post. Oui, je suis nul en calculs, l’écart entre ces deux messages est de 29 heures, pas de 30…