Et encore moins y inscrire…

“À la veille de devenir père”…

C’était une image, une expression à l’emporte-pièce. Bref, un bout de phrase de la lettre que j’envoyai à Sophie. C’était le 21 février et j’avais tout mon temps. Les filles naîtraient dans plus de deux mois, et j’attendais le mois de mai avec impatience. Oui mais voilà, le destin est farceur, et vingt-quatre heures à peine après ce fameux message, débutait un règne de deux mois sur un royaume de tuyaux et de moniteurs. Quant à l’éternel jeu de compromission, il prenait fin. Ce serait Julie et Tiphaine, et elles étaient très pressées. Trop pressées, peut-être…

La réponse de Sophie, elle, ne viendrait jamais. Enfin, en tout cas, il faudrait attendre quelques temps. Et pour cause. Moins de deux semaines après, elle enterrait son fils. Né une poignée de jour après mes filles, exactement dans les mêmes conditions. Oui, définitivement, le destin est farceur, mais je ne suis pas sûr que tout le monde puisse apprécier à sa juste valeur la noirceur de ses desseins…

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